liste des îles de Tunisie

 

 

Une liste des îles de Tunisie est fournie dans le tableau ci-dessous. La liste complète atteint près de soixante îles et îlots.

 

Nom de l'île ou archipel

Nombre d'îles ou îlots

Gouvernorat

Détails

Kerkennah

14

Sfax

CherguiGharbi, Gremdi, Roumadia, Rakadia, Sefnou, Charmadia, Ch’hima, Keblia, Jeblia, El Froukh, Firkik, Belgharsa, El Haj Hmida

La Galite

6

Bizerte

La Galite, Le Galiton, La Fauchelle, Le Gallo, Le Pollastro, La Gallina

Zembra

4

Nabeul

ZembraZembretta, Lantorcho, La Cathédrale

Kneiss

4

Sfax

El Bessila, El Hajar, El Laboua, El Gharbia

Djerba

4

Médenine

Djerba, El Gataïa El Bahria, El Gataïa El Gueblia, Jlij

Cani

2

Bizerte

Grande Cani, Petite Cani

Îles Fratelli

2

Bizerte

Kuriat

2

Monastir

Grande Kuriat, Petite Kuriat

Pilau

1

Bizerte

Île Plane

1

Bizerte

Chikly

1

Tunis

 

liste des golfes de Tunisie

 

Voici une liste des golfes de Tunisie (classés du nord au sud) :

·   le golfe de Tunis

·   le golfe d'Hammamet

·   le golfe de Monastir

·   le golfe de Gabès

·   le golfe de Boughrara

Ils sont tous situés sur la partie orientale du littoral tunisien.

 

Cartes


Golfe d'Hammamet :

carte topographique

Golfe de Tunis :

carte topographique

Golfe de Tunis :

 carte topographique

Golfe de Boughrara :

 carte topographique


liste des écorégions de Tunisie

 

Cette liste des écorégions de Tunisie a été établie par le WWF sur la base des biomes qu'il a appelé écorégions. Ces biomes ne décrivent pas l'environnement tunisien dans son ensemble car celui-ci est largement fragmenté, notamment par les activités agricoles mais ces écorégions reflètent l'environnement des zones laissées à l'état sauvage.

 

Écorégions terrestres

Typique du Paléarctique, la Tunisie possède des biomes de :

Forêts de conifères tempérées

Forêts mixtes et de conifères méditerranéennes

Forêts, terres boisées et broussailles méditerranéennes

Forêts sèches et steppe méditerranéennes

Bois et forêts méditerranéennes

Déserts et terres arbustives xériques

Steppe et bois du Sahara septentrional

Sahara

Prairies et savanes inondées

Halophytes sahariens

 

Écorégions d'eau douce

Maghreb Permanent

Maghreb Temporaire

 

Écorégion marine

Golfe de Syrte

 Bassin méditerranéen

 

La Medjerda

 


 

 

La Medjerda est un oued dont la source est située en Algérie et dont le lit est principalement sur le territoire de la Tunisie. Il se caractérise par un écoulement permanent sur l'ensemble de son cours, ce qui lui donne le profil d'un fleuve. Ce fleuve était appelé Bagrada ou Macar dans l'Antiquité

Géographie

Elle prend sa source près de Souk Ahras, dans le Constantinois, puis coule vers l'est avant de se jeter dans la mer Méditerranée (golfe de Tunis). S'écoulant sur plus de 460 kilomètres1 dont 350 en Tunisie, c'est à la fois le plus long cours d'eau et le seul pérenne de Tunisie.

Dans sa partie aval, l'oued connaît un débit moyen annuel de 29 m3/s même si celui-ci connaît des contrastes saisonniers très marqués1, notamment en raison de l'affluence d'oueds aux flux irréguliers. Ainsi, le débit d'étiage peut se réduire à moins de 1 m3/s alors que, pour les crues de périodicité décennales, il peut atteindre 1 000 à 1 200 m3/s.

Les pluies exceptionnelles de mars 1973 ont même entraîné un débit de 3 500 m3/s. La Medjerda charrie chaque année environ 800 millions de mètres cubes d'eau. Parce qu'il traverse des terrains soumis à une érosion parfois intense, l'oued charrie aussi d'importantes quantités d'alluvions : entre 10 et 30 grammes par litre, voire 100 grammes par litre à l'occasion de très fortes pluies comme celles de mars 1973, soit un apport annuel de sédiments dans le golfe de Tunis estimé à 22 106 millions de tonnes avant la construction de barrages. Le calibre moyen des particules transportées est inférieur à 0,2 millimètre. Les matériaux se déposent lorsque l'oued atteint les régions basses et plates de son cours inférieur.

On assiste alors à un exhaussement général du lit, dont les berges finissent par dominer la plaine, et à son allongement par un delta qui avance progressivement sur la mer. L'instabilité, résultant de ce que l'oued coule entre ses berges, conduit à des changements de lit fréquents (cinq connus à ce jour) et à une difficulté croissante pour l'écoulement des eaux dans une zone de plus en plus plate. Grâce à ce phénomène, la vallée de la Medjerda est l'une des terres les plus fertiles de Tunisie et représente le douzième de ses ressources hydriques. C'est pourquoi l'oued est équipé de plusieurs barrages hydroélectriques. La Medjerda est par ailleurs une voie d'eau cruciale pour l'irrigation et joue donc un rôle important pour l'agriculture régionale.

Le fleuve est menacé par la pollution ; sa qualité n'a cessé de baisser et, selon une étude du ministère de l'Environnement réalisée en 2018, « 60 000 tonnes de polluants » finissent chaque année dans le fleuve.

Histoire

Ce rôle stratégique a poussé à la fondation des villes de Chemtou et Utique, mais aussi dans une moindre mesure Carthage et Tunis à proximité de la partie aval de l'oued. En effet, la proximité du fleuve a été recherchée depuis l'Antiquité. Ce dernier était connu des Romains sous le nom de Bagrada. C'est près de son golfe que Régulus, selon Pline l'Ancien et Aulu-Gelle, aurait tué un serpent de 120 pieds de long.

Lors de la guerre civile de CésarCurion, partisan de Jules César, fut nommé par ce dernier propréteur et commandant de quatre légions afin qu'il s'emparât de la Sicile. Curion chassa Caton de Sicile puis fit une incursion en Afrique avec seulement deux légions. Enhardi par ses succès initiaux mais insuffisamment informé sur ses adversaires, il se lança à l'attaque des forces pompéiennes sur les bords du Bagradas (près d'Utique). Il fut surpris avec ses troupes en ordre de marche et attaqué par les cavaliers numides de Juba Ier, alliés aux pompéiens, et périt dans le combat (20 août 49 av. J.-C.).

Le golfe d'Utique, dans lequel l'oued se jetait, a été formé durant la période postglaciaire, il y a environ 6 000 ans. Au fil du temps, les dépôts d'alluvions comblèrent progressivement la partie nord du golfe. La mer s'en retira progressivement à partir du Moyen Âge. La partie sud du golfe fut quant à elle comblée plus récemment. Cette succession d'événements a été déduite de documents anciens et de traces archéologiques. De plus, des observations aériennes et satellites ont été utilisées afin d'analyser l'évolution du paysage durant les 3 000 dernières années. La lagune de Ghar El Melh est le dernier vestige de ce qui était le golfe d'Utique.

Le pont-barrage d'El Batan, construit au XVIe siècle, permettait d'utiliser l'eau pour irriguer les terres agricoles et pour actionner les moulins à foulon de la ville.

À la suite des crues de février 1937 qui causent d'importants dégâts de toute nature, il est créé un Office de la mise en valeur de la vallée de la Medjerda chargé de la lutte contre les inondations, l'assainissement et le drainage, la défense et la restauration des sols, du réseau d'irrigation et de l'expérimentation agricole (station de Sidi Thabet). La dérivation par le Henchir Tobbias, qui divise le débit de la Medjerda à partir de 1939 et réduit son cours de quinze kilomètres, devient son lit actuel dès 1973.

Aménagements

La Medjerda est équipée de deux barrages : celui de Sidi Salem (barrage le plus grand du pays) et celui d'El Aroussia.

Ce dernier, qui est de type rivière à trois pertuis, dispose d'une centrale hydroélectrique et d'une prise d'eau destinée à l'irrigation de 50 000 hectares. Sa réalisation s'est échelonnée entre 1952 et 1957.

Borj el-Khadra

 


 

Borj el-Khadra, anciennement appelé Fort Saint, est le lieu le plus méridional de la Tunisie. Il est situé dans le gouvernorat de Tataouine, à la frontière conjointe entre la Tunisie, l'Algérie et la Libye.

Il est éloigné de Tataouine, la ville la plus proche, de 396 kilomètres et de Tunis de 927 kilomètres. Avec le cap Angela, pointe septentrionale de la Tunisie, il constitue l'autre extrémité de l'axe nord-sud du pays mesurant 1 200 kilomètres.

Il fait l'objet d'un long contentieux de frontière à la suite duquel la Tunisie cède à l'Algérie ses biens domaniaux situés en territoire algérien à l'ouest de Fort-Saint : un bâtiment dit Fort Carquet, une piste d'atterrissage et deux puits artésiens.

C'est une étape dans les rallyes et les raids qui traversent le Grand Erg oriental du désert tunisien, dont le Rallye de Tunisie.

Il est au centre d'une zone de prospection pétrolière de plus de 2 000 km2


Le cap Blanc

 


 

Le cap Blanc est un cap du nord de la Tunisie. Souvent considéré à tort comme le point le plus au nord du continent africain, ce titre revient en réalité au cap Angela, désigné comme tel en 2014.

Le point le plus au sud du continent africain est le cap des Aiguilles en Afrique du Sud.

1. Situation géographique

Situé sur la côte nord de la Tunisie, à une dizaine de kilomètres de Bizerte, il ouvre la baie de Bizerte dont l'accès est éclairé par le phare de l'île Cani.

La zone du cap Blanc est en fait constituée de deux promontoires qui s'avancent en direction du nord. Le cap Blanc sensu stricto est le promontoire le plus occidental et aussi le plus élevé (102 mètres). Il mesure 400 mètres de long sur cinquante mètres de large. Le second rocher, plus à l'est, est plus massif mais moins élevé. En ce qui concerne les deux promontoires, ce sont les falaises qui se font face, les falaises internes, qui sont les plus élevées (environ cent mètres de haut) alors que les falaises externes n'atteignent que 50 mètres pour le promontoire occidental et 25 mètres pour le promontoire oriental.

2. Origine géologique

La dissymétrie des promontoires est due à l'origine de sa structure géologique : il s'agit en fait d'un pli anticlinal de direction nord-sud qui a été éventré par l'érosion marine et dont il ne subsiste plus que les flancs. Ce pli, érodé au nord par la mer, se prolonge au sud jusqu'au djebel Nador, où le contact se fait par le biais d'une faille inverse chevauchante.

La couche supérieure du pli est constituée de calcaires de l'époque éocène, surmontant d'épaisses couches de marnes plus tendres, datant de la fin du Crétacé et du début de l'Éocène. Ces marnes, qui constituaient le cœur de l'anticlinal, ont été plus facilement dégagées par l'érosion, provoquant ainsi l'éventration du pli.

Les calcaires de l'Éocène, qui ont acquis une patine grise dans l'arrière-pays de Bizerte, sont ici rafraîchis par l'érosion et ont conservé une blancheur qui a donné son nom au cap. Ils contiennent par endroits de gros silex noirs pouvant atteindre un mètre de longueur.